C’est en tout cas l’analyse portée par plusieurs élus d’opposition, qui estiment que cette mesure reste largement insuffisante face à la situation locale.
Dans leur communiqué, Alain Carignon et son groupe rappellent que la police nationale réclame depuis le mois de juin des actions plus structurelles, notamment la pose de sept caméras de vidéosurveillance sur la place. Une demande à laquelle la municipalité continuerait de s’opposer. À ce jour, seuls deux dispositifs de vidéosurveillance seraient installés, dont l’un "ne voit quasiment rien", selon les conseillers municipaux.
Les élus d’opposition accusent la majorité municipale de chercher, en période électorale, à masquer sa ligne politique sur les questions de sécurité, sans modifier sa position de fond. Ils affirment que même la candidate de la majorité, Laurence Ruffin, s’inscrirait dans la continuité de cette approche, qualifiée "d’immobilisme".
Lors du dernier conseil municipal, la majorité aurait une nouvelle fois repoussé toute décision concernant un renforcement de la vidéosurveillance sur la place Saint-Bruno. Les élus soulignent également l’absence de police municipale sur le secteur, qui ne permettrait pas de seconder efficacement la police nationale pour faire respecter l’arrêté.
Selon eux, ces choix laisseraient le quartier Saint-Bruno, et plus largement les Grenoblois, sans réponse adaptée aux enjeux de sécurité, malgré les annonces récentes de l'exécutif d'Eric Piolle.