Ce mercredi, Khadija Ezzarouali annonce démissionner du groupe Grenoble en commun, refusant "de cautionner un fonctionnement où seuls certains ont la parole qui me fait défaut au sein de ce groupe et où tous sont sous le joug d’un seul homme, tenus par l’autoritarisme et la brutalité de son système".
L’élue se joint à tous les autres conseillers municipaux déjà partis ou exclus pour dénoncer un "climat devenu délétère", avec des "divisions internes" et des "querelles d’ego sur fond d’opportunisme".
"Ce système de division, qu’il soit interne ou au niveau local, trahit la confiance des Grenoblois, affaiblit la gauche, alimente la défiance citoyenne, creuse les fractures", explique Khadija Ezzarouali.
Un degré supplémentaire est franchi en évoquant un "système Piolle" dont sont déjà sortis Hosny ben Redjeb, Chloé Le Bret, Lionel Picollet, Pascal Clouaire, Amel Zenati, Hakim Sabri, Anouche Agobian, Laure Masson, Barbara Schuman et Maxence Alloto, soit 10 élus faisant de l’actuelle majorité municipale la plus réduite depuis l’instauration de la proportionnelle en 1983.
Cette nouvelle tombe mal pour Laurence Ruffin, la candidate choisie par Eric Piolle qui vient d’appliquer cette même méthode à l’égard du PS grenoblois en choisissant ses futurs élus et lui interdisant de constituer un groupe. Le parti de la rose s’est ensuite profondément divisé localement face à ce diktat.
Une fin de mandat douloureuse sur fond de lourdes problématiques sécuritaires et budgétaires abordées lundi par le conseil municipal.
La démission fracassante de Khadija Ezzarouali marque une nouvelle étape dans la dégradation du climat de la gauche à Grenoble et souligne la difficulté d’assurer la succession d'Eric Piolle telle qu’elle avait été organisée.