Dans un courrier adressé ce lundi au vice-président de la Métropole Sylvain Laval, l’ancien maire de Grenoble et candidat aux élections municipales appelle à geler le projet actuel pour permettre à la future équipe élue en mars de trancher sur l’aménagement définitif de la place.
Alain Carignon affirme qu’un architecte du quartier a présenté une alternative conciliant végétalisation et maintien d’au moins 22 places de stationnement, afin de préserver l’activité commerciale et de répondre aux besoins liés aux cérémonies de l’église Saint-Joseph. Il demande officiellement que cette proposition soit "prise en compte" dans la révision du calendrier du chantier.
Le candidat oppose deux scénarios : si les Grenoblois "choisissent la continuité" de la majorité actuelle en votant pour Laurence Ruffin, le projet initial pourra se poursuivre sans modification. Mais en cas d’alternance, la nouvelle municipalité serait alors "mandatée pour réviser" l’aménagement. Pour Alain Carignon, suspendre la phase suivante des travaux éviterait alors des dépenses supplémentaires pour les contribuables.
Dans sa lettre, il rappelle que la Métropole avait déjà ajusté le calendrier d’un autre projet, celui de la mise en sens unique du cours Berriat, afin de laisser la possibilité à une future équipe municipale de maintenir le double sens sur une portion du tracé.
Le candidat conclut en demandant à la Métropole de "laisser s’exprimer les Grenoblois" via les urnes, afin que l’aménagement final de la place de Metz reflète les attentes des habitants et commerçants du secteur.
Pour rappel, des commerçants et habitants opposés au projet avaient saisi le tribunal administratif de Grenoble, dénonçant la disparition du stationnement pour transformer la place de Metz en "place jardin". Mais la justice avait rejeté leur requête en septembre dernier.