Mise à jour le 17 décembre : Thomas Lesueur, directeur de la protection judiciaire de la jeunesse, apporte à la rédaction de GrenobleMag des précisions concernant l’UEHD de Corenc. "Le format théorique, c'est 24 places. Mais l'unité n'a jamais trouvé complètement sa place, car il n'y a jamais 24 jeunes. Il y en a toujours 6 et 10, disons, pas plus. Et donc on va reformater l'unité pour tenir compte de cette réalité".
Thomas Lesueur explique ainsi que l'UEHD de Corenc sera redimensionné à 6 places, ce qui permettra de soulager les éducateurs de Grenoble, qui doivent gérer chacun 35 jeunes : "On prend des éducateurs à un endroit où en fait, il y a 24 places, mais elles sont pas utilisées. Et on va les mettre dans un endroit où il y a des jeunes qui ne sont pas bien pris en charge parce qu'on manque d'éducateurs. Il y a une vraie rationalité à ce mouvement".
Article initial : Dans un communiqué, le syndicat dénonce une décision de l’administration de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) qu’il juge "incohérente" et préjudiciable à la prise en charge des mineurs les plus fragiles.
L’UEHD de Corenc accueille actuellement jusqu’à 24 jeunes, notamment des adolescents sortant d’incarcération ou de centres éducatifs fermés. La structure propose des solutions de placement diversifiées : appartements de semi-autonomie, familles d’accueil, foyers de jeunes travailleurs ou encore placements à domicile. Selon le syndicat, elle répond "au plus près" aux besoins éducatifs et de protection des jeunes accompagnés et rayonne au-delà du territoire grenoblois.
La fermeture envisagée s’inscrirait dans un projet de création d’une troisième Unité éducative de milieu ouvert (UEMO) à Grenoble, à moyens constants. Pour le syndicat, cette nouvelle unité se ferait au détriment de l’UEHD de Corenc, dont les moyens humains et matériels seraient redéployés. Une option jugée paradoxale alors que l’activité des deux UEMO grenobloises ne cesse de croître.
Le SNPES-PJJ alerte également sur les conséquences pour l’ensemble de la chaîne pénale et éducative, dans un contexte de forte tension sur les places d’hébergement et alors que les politiques publiques privilégieraient de plus en plus une approche répressive de la justice des mineurs. Le syndicat a lancé une pétition pour s’opposer à cette fermeture et appelle à la mobilisation.