Depuis mercredi, une centaine de personnes, en grande difficulté, ont trouvé refuge dans une salle de réunion du siège de la Métropole, place Malraux. Expulsés récemment d’immeubles vacants du quartier de la Villeneuve, ces occupants sont accompagnés par des associations locales et des bénévoles qui tentent de leur apporter un soutien d’urgence.
Face à l’arrivée de ce groupe fragilisé par le froid et par des conditions de vie très instables, Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole, et Jérôme Rubes, vice-président au Logement, ont autorisé leur accueil provisoire dans les locaux. Les élus mettent en avant des situations locales jugées alarmantes : menaces, violences, pressions financières et conditions indignes dans les bâtiments abandonnés où ces personnes vivaient jusqu’à leur éviction.
Les deux responsables métropolitains ont demandé à la préfète de l’Isère de s’engager davantage dans la recherche de solutions d’hébergement. "L'Etat ne peut pas être absent", écrivent-ils, sollicitant un rendez-vous "pour ouvrir un dialogue à la hauteur des enjeux, avec les acteurs compétents et concernés à l’instar du conseil départemental, des bailleurs sociaux pour échanger urgemment autour de telles solutions, les modalités qu’elles impliquent, ainsi que leur prise en charge".
De son côté, Droit au Logement 38 annonce un rassemblement lundi 12h30 devant la mairie de Grenoble pour obtenir un entretien avec Eric Piolle.