Pour avoir réalisé une course-poursuite en dehors de leur juridiction en novembre 2024, deux policiers municipaux grenoblois avaient été sanctionnés par un conseil de discipline début juillet. La municipalité avait eu la main lourde : 6 et 24 mois de suspension, sans versement de salaire.
Le policier sanctionné pour 6 mois avait saisi le tribunal administratif, estimant qu'il allait se retrouver dans une situation de "précarité financière" avec sa famille. Un argument entendu, puisque le jugement rendu le 7 août ordonne à la Ville de Grenoble d'annuler sa suspension, et même de verser 1000 euros au fonctionnaire.
Candidat aux élections municipales 2026, l'ancien maire Alain Carignon a réagi à cette décision de justice : "Nous confirmons que nous annulerons cette sanction si les Grenoblois nous font confiance en mars prochain, sans mention au dossier. En attendant, elle est suspendue par le Tribunal Administratif qui renvoie au fond et condamne la ville aux dépens. Le sort de ces policiers reste donc suspendu à un jugement et seul le vote des Grenoblois en mars peut lever l’épée qui pèse sur eux et renforcer enfin la police municipale dans la lutte contre les incivilités et la délinquance".