Dans un communiqué, l’organisation syndicale dénonce des "manquements graves" de la part des employeurs agricoles, tant sur le temps de travail que sur les salaires, le logement ou la sécurité.
Selon le syndicat, le métier serait marqué par une généralisation du travail non rémunéré, avec des semaines pouvant atteindre 70 heures de travail payées entre 35 et 44 heures, sans respect du repos hebdomadaire ni des durées maximales légales. La CGT pointe également une grille de classification ignorée et des salaires jugés insuffisants au regard des qualifications requises.
La question du logement constitue un autre point d’alerte. Le syndicat affirme que 80% des hébergements ne sont pas aux normes. À cela s’ajoutent des problématiques de sécurité, avec de nombreux accidents du travail, parfois mortels, et des salariés souvent isolés.
Des négociations nationales à l’arrêt
Le communiqué revient également sur l’échec des négociations engagées depuis plus de deux ans pour aboutir à un accord national spécifique aux gardiens de troupeaux. La CGT accuse la FNSEA d’avoir freiné les discussions, avant que celles-ci ne soient interrompues "par un simple mail" en octobre dernier, conjointement avec la Fédération nationale ovine (FNO).
Le syndicat affirme rester déterminé à maintenir le rapport de force et à poursuivre la mobilisation pour obtenir des conditions de travail jugées dignes, estimant que ses revendications sont "ancrées dans le réel" du métier.