Deux mois après l’annonce de l’arrêt programmé de la production de sirops par le groupe Carlsberg (Britvic), la CGT Teisseire et l’Union départementale CGT Isère organisent, ce jeudi, une nouvelle journée d’action, soutenue par la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et le sénateur de Seine-Saint-Denis Fabien Gay.
La manifestation débutera à 14h au départ de l’usine, en direction de la mairie de Crolles.
Un marché de Noël sera aussi organisé de 11h à 14h sur le piquet de grève au 482 avenue Ambroise Croizat.
Pour rappel, le conflit a éclaté le 16 octobre, lorsque la direction a annoncé la fermeture du site, mettant en cause plus de 205 emplois et une activité implantée depuis près de 300 ans.
La CGT dénonce une décision "inacceptable", évoquant un "assèchement" organisé de la trésorerie du site et une baisse volontaire des commandes en raison de la sous-traitance vers l’usine Slaur-Sardet en Normandie.
Selon les organisations syndicales, le Plan de sauvegarde de l’emploi en cours d’examen ne contient aucun élément économique justifiant la fermeture. Elles affirment que Teisseire a versé 121,5 millions d’euros au groupe en 2024 et qu’elle affichait encore 3,4 millions d’euros de résultat d’exploitation. Pour la CGT, il s’agit d’une "opération spéculative".
Un appel à un sursaut industriel
Le syndicat rappelle les fermetures d’usines qui ont touché l’Isère (Valéo, Photowatt, Bonpertuis, Vencorex…) et demande à la préfète l’organisation d’Assises de l’industrie et de l’emploi, estimant que l’État est insuffisamment intervenu face aux restructurations.
La manifestation de jeudi doit, selon les organisateurs, montrer que "Teisseire peut encore vivre et produire dans la vallée du Grésivaudan".