Selon l’Office français de la biodiversité (OFB), l’effectif moyen est désormais estimé à 1082 individus, avec une fourchette comprise entre 989 et 1187 loups. Des chiffres obtenus à partir de 2300 analyses génétiques collectées durant l’hiver 2024-2025, selon une méthode validée et harmonisée l’an dernier.
L’effectif annoncé est légèrement supérieur à celui de 2024 (1013 loups), mais la tendance globale reste celle d’une stabilisation, observe l’OFB.
La méthode de calcul, revue en 2024, est saluée par l’administration pour la "précision nettement améliorée" qu’elle apporte. Elle repose sur une collecte systématique d’indices (poils, excréments, traces) par le réseau Loup-Lynx, un dispositif multipartenarial qui structure depuis des années le suivi national de l’espèce.
En Auvergne–Rhône-Alpes, et notamment dans les massifs alpins, première région d’expansion du loup en France, ces nouvelles données seront scrutées de près, alors que les éleveurs réclament de longue date davantage de souplesse dans les tirs dérogatoires et des moyens renforcés pour la protection des troupeaux.
Ces tirs, autorisés de manière exceptionnelle, s’appuient directement sur l’évaluation annuelle de la population lupine. Plus la population est jugée en bon état de conservation, plus les quotas de tir peuvent théoriquement être élevés.
Vers une évolution du statut du loup ?
Ces résultats seront présentés lors du Groupe National Loup, prévu le 12 décembre, où seront discutées également les perspectives d’évolution du statut réglementaire du prédateur. Une réunion très attendue, alors que plusieurs États européens demandent un assouplissement du statut de protection du loup au niveau communautaire.