Et puisque les projections ou les retrouvailles aux parloirs ne donnent que peu de résultat, le drone est plus que jamais à la mode.
Ce lundi, le procureur de la République de Grenoble a donné une conférence de presse durant laquelle il est revenu sur ce phénomène. D'autant que début septembre, les gendarmes ont fait face à des tentatives d'intrusion de drones dans la prison de Grenoble-Varces afin de livrer des téléphones portables à des détenus.
Le premier jour, trois personnes pilotaient un drone aux abords de l'établissement pénitentiaire. Interpellées, elles seront jugées le 5 décembre à Grenoble. Deux jours plus tard, un individu était découvert en train de piloter lui aussi un drone transportant un téléphone. Lui a déjà été jugé et a écopé de 5 mois de prison ferme.
Mais parfois, des appareils passent entre les mailles du filet. Le parquet a reconnu que fin septembre, des drones avaient permis la livraison de drogue. Immédiatement, des fouilles conduites dans les cellules avaient mené à la découverte de 2 kilos de résine de cannabis qui allaient servir à être vendus aux détenus.
"Il faut souligner la très grande réactivité de l’équipe du directeur du centre pénitentiaire de Varces, ainsi que celle des gendarmes de la compagnie de Grenoble. Car ce n’est pas chose facile, en pleine nuit, de maintenir une présence dans le secteur qui permette de réagir très rapidement et de se porter sur les lieux aussi vite. On ne peut accepter que des gens qui n’acceptent pas leur peine essaient de faire du centre pénitentiaire une zone de non-droit", a précisé le procureur Etienne Manteaux.