Depuis une semaine déjà, des familles sans logement et des militants du “Droit Au Logement Isère” ont investi le siège de Grenoble Alpes Métropole, après leur expulsion de logements occupés à La Villeneuve. Cette présence de secours et forcée a poussé le président de la Métropole, Christophe Ferrari, à réclamer une mobilisation plus marquée de l’État.
Dans un courrier adressé à l’élu, la préfète de l’Isère Catherine Séguin affirme pourtant que ses services se sont immédiatement rapprochés de la Métropole dès le début de l’occupation. Selon elle, il avait alors été indiqué qu’aucune évacuation n’était recherchée et qu’un accord avec les associations était en discussion, ce qui, dit-elle, contredit l’idée d’un désengagement de l’État.
La préfète assure partager la volonté d’assurer un hébergement sûr et rapide aux familles concernées, tout en rappelant que chaque situation doit d’abord être clarifiée selon le droit des étrangers. La préfecture insiste enfin sur la nécessité d’éviter de maintenir durablement des familles dans des locaux qui ne sont pas conçus pour accueillir du public.
“L’État n’était donc pas absent, contrairement à ce que vous écrivez”, conclut Catherine Séguin, passablement énervée.