Grenoble : la majorité municipale se fracture sur la candidature de Laurence Ruffin

Grenoble : la majorité municipale se fracture sur la candidature de Laurence Ruffin

L’entrée en scène très controversée de Laurence Ruffin, la candidate désignée par Eric Piolle pour lui succéder à la mairie, suscite de nouveaux remous au sein même de la majorité.

On apprenait en fin de semaine l'existence d'une lettre dans laquelle une importante adjointe écologiste au maire, Lucille Lheureux, considérée jusque-là comme une fidèle d'Eric Piolle sortant, s’élève contre les conditions dans lesquelles Laurence Ruffin serait désignée.

Selon le Dauphiné Libéré, elle a saisi les instances nationales du parti pour dénoncer les pressions, intimidations ciblant en particulier l'édile sortant, dénonçant des "comportements inappropriés, des pressions, de l’intimidation" et des  pratiques "patriarcales, sexistes et classistes".

Pour elle, "les conditions ne sont plus réunies pour garantir un fonctionnement démocratique local qui permette un processus sain" à la désignation de la candidate qui devait intervenir à la fin septembre. La majorité sortante avait officiellement présenté un quatuor d’élus, dans lequel figuraient Laurence Ruffin et Lucille Lheureux, censé aboutir à la désignation de l’un d’entre eux, mais la première, à l’occasion de plusieurs interviews souvent considérées comme maladroites, s’était présentée comme la candidate déjà désignée.

Ambiance...

En ne cachant pas le caractère factice de la présentation du processus, Laurence Ruffin  a renvoyé ses collègues élus à un rôle de figuration, ce qui ne pouvait que heurter des responsables de dossiers importants pour la ville (culture, urbanisme, logement).

A ce stade, le choix de Laurence Ruffin, sur la base d’une communication comparable à celle qui avait fait le succès de la présentation d’Eric Piolle en 2014  - une personnalité de l’entreprise qui s’engage dans la politique - a du mal à s’imposer aussi aisément compte-tenu des ratés du portait précédent et des difficultés de gestion municipale de fin de mandat.

Comme un malheur n’arrive jamais seul, Elisa Martin et Allan Brunon, co-chefs de files LFI pour les municipales avaient eux aussi contesté ce processus et doivent annoncer le 15 septembre s’ils présentent ou non une liste autonome, comme ce sera le cas dans beaucoup de villes en France, probablement à Lyon ou à Marseille.

Dans ce contexte la question du maintien de la candidature Ruffin pourrait se poser, puisqu’elle avait posé au départ la condition d’être une candidate de large union de la gauche et des écologistes. Les élections municipales à Grenoble vont devenir une véritable série Netflix.

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