Au total, neuf personnes transgenres poursuivent la CPAM pour des remboursements de soins médicaux retoqués.
Le cas grenoblois concerne une femme trans de 29 ans, qui sollicitait en 2021 la prise en charge de sa mastoplastie bilatérale, une implantation mammaire estimée à 6000 euros qualifiée de "question de vie ou de mort" par la principale concernée.
Après deux ans d'entretiens avec un psychiatre, un endocrinologue et un chirurgien, l'Assurance maladie avait refusé l'opération.
Kyarra avait ensuite imaginé se faire opérer en Tunisie, avant de bifurquer sur un traitement hormonale brésilien qui avait provoqué chez elle une violente crise de tachycardie et une hospitalisation.
De son côté, la CPAM de l'Isère reste campée sur sa position.
L'avocate de la plaignante a réclamé la somme de 10 000 euros de dommages et intérêts. Le jugement du pôle social du tribunal judiciaire sera connu le 8 janvier prochain. Une date cochée par les associations militantes et LGBT, espérant que la décision à Grenoble fasse jurisprudence.