"Tous les éléments sont réunis pour qu’un drame se produise" : la Ville de Grenoble annonce l'évacuation à venir de la Bobine

"Tous les éléments sont réunis pour qu’un drame se produise" : la Ville de Grenoble annonce l'évacuation à venir de la Bobine

Le squat de la Bobine vit peut-être ses derniers jours.

Depuis le 18 septembre et une manifestation du mouvement Bloquons Tout, ce lieu culturel appartenant à la Ville de Grenoble est occupé par des dizaines de personnes.

Ce mardi, la municipalité écologiste se fend d'un communiqué pour annoncer être "contrainte de lancer la procédure d'évacuation du site".

"Aujourd’hui, la Ville constate que tous les éléments sont réunis pour qu’un drame se produise sur site du fait de l’occupation actuelle. Les constats effectués sur place font en effet état d’évènements festifs de large ampleur sans aucun cadre compatible avec l’accueil de public en sécurité, de l’hébergement de plusieurs personnes sur place dans un lieu totalement inadapté et dans des conditions d’hygiène très dégradées, d’un risque fort d’incendie et d’intoxication, mais aussi de rixes et de violences récurrentes sur ce lieu", précise l'exécutif d'Eric Piolle.

Il est donc demandé, avant que la police nationale ne prenne la relève, aux squatteurs de s'organiser pour quitter le bâtiment du parc Paul Mistral sous 48 heures.

Pour rappel, la présence illégale de ces derniers avait entrainé l'abandon du projet des repreneurs de la Bobine. Ces derniers étaient arrivés au même constat que le squat devait prendre fin, mais le collectif citoyen L'Autre Asso s'était heurté au refus voire même à l'hostilité des squatteurs.

Dans un communiqué, le collectif La Bobine OQP fustige cette décision de faire évacuer les lieux : "A quatre mois des élections, comment une mairie de gauche peut-elle fermer un lieu d'organisation politique, de vie, de fête et de mixité sociale, et ce, en mettant de nombreuses personnes à la rue et espérer le soutien de la société civile. Comment la candidate à la succession d'Eric Piolle, Laurence Ruffin, peut elle cautionner cette expulsion lorsqu'elle défend une ville protectrice, solidaire et de partage ?"

Un rassemblement de soutien se tiendra ce mercredi dès 5h30 du matin.

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